Dans les bois, on arrive à faire de très belles découvertes, des voitures dont on s'interroge sur leur présence au milieu d'un tel cadre, et c'est bien sûr, à chaque fois une bonne surprise de trouver une voiture, mais là, il s'agit de plus gros qu'une voiture, un autobus.
Aujourd'hui, retrouver une épave de voiture dans la nature est chose peu aisée, seule les plus cachées ont survécus au vagues des écologistes et des ferrailleurs, alors imaginez un bus, d'autant plus que les bus ont été beaucoup moins vendus que les voitures, et que la plupart ont été exportés lors de leur fin de carrière en France.
Nous avons là un Berliet PLR 10 MU, un bus commercialisé dans les années 1950,il était un bus de taille standard, intercalé à l'époque entre le Berliet PLB (un minibus) et le PBR, grand autobus à double essieu arrière. Le PLR 10 était le plus grand de la famille des PLR.
Et ce Berliet PLR était exploité dans le réseau de ce qui allait devenir la TCL, la CTL (Compagnie des trolleybus de Limoges), comme en témoigne la livréerouge et blanche (bien que le rouge ait complètement disparu par endroit), et les logos, ici et là, de la ville de Limoges et de la CTL.
Concernant l'état de ce Berliet, il n'y a plus grand chose à en tirer, comme sur beaucoup d'épaves. On peut souligner cependant la bonne conservation générale de ce bus, gardant encore sa silhouette. J'ai visité cette épave avec une personne la connaissant depuis une bonne dizaine d'années, et qui n'a pu que constater la dégradation de l'état de ce bus.
Même si l'état général de ce bus n'est pas superbe, il recèle tout de même quelques éléments encore présents, qui sont fort intéressantlorsqu'on s'intéresse au passé du véhicule.
Encore présent, l'autocollant qui nous dit que le bus est prioritaire lorsqu'il sort de son arrêt, loi qui ne date pas d'aujourd'hui et encore en vigueur.
Maintenant, entrons à l'intérieur du bus, comme des milliers de voyageurs ont pu le faire lorsque ce bus était en service. Il ne reste malheureusement plus grand chose, si ce n'est le poste du conducteur, quelques fauteuils à l'avant, et les barres pour les places debout.
Sur l'une de ces barres, on retrouve encore une plaquette sur laquelle il est indiqué, pour que le bus s'arrête au prochain arrêt, de sonner, ceci afin d'avertir le conducteur.
Et de tout le bus, seul cette poignée reste encore là, alors qu'il y en avait une bonne dizaine auparavant.
Maintenant, interresons nous au poste du conducteur, beaucoup de choses sont encore en place, en plus ou moins bon état : les compteurs ne sont plus là, mais volant, boutons et divers voyants sont toujours présents. D'ailleurs, chose assez impressionnante, le volant et la direction ne sont pas grippés.
Et autour de ce poste de conduite sont présentes diverses plaques rappelant les instructions au chauffeur du bus, en photo, une plaque indiquant de passer le point mort à chaque arrêt, et d'autres plaques concernant la température du moteur, les arrêts pour les passagers ... étaient présentes.
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