Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
1 janvier 2010 5 01 /01 /janvier /2010 11:41

 

     A la fin de l'été 2009, un garagiste doit se débarrasser de son stock de voiture pour pièces, parmi elles quelques voitures qui, avec un peu de réparation, pourrait reprendre la route. Il y avait entre autre une Simca 1307, une DAF 66 et une Seat Fura. Ce garagiste me propose donc de me donner une de ces voitures, étant encore étudiant et n'ayant pas le permis, je me rabas vert la Fura, qui est vouée à devenir ma première voiture.

 

     La Fura chez le garagiste, arrêtée ici depuis 1an.

 

     Après quelques renseignements pris sur la Fura et sur la disponibilité des pièces, qui ne devrait pas être trop dure à trouver car la fura est un clone de la Fiat 127, la voiture est rapatriée chez moi en Octobre 2009.

 

 

     La première chose qui sera faite dessus sera le redémarrage du moteur. Avec l'aide de mon grand père, ancien mécanicien chez Fiat, on passera tout un après-midi pour faire redémarrer la Fura. Changement de la bobine d'allumage, vérification de l'arrivée d'essence, nettoyage des bougies, mais toujours rien. Vérification de l'allumage, et on se rend compte que tout est inversé, mis en vrac. Après une heure et demie pour remettre tout en place, le moteur commence à tousser, mais sans démarrer, puis au bout de quelques minutes de coup sur l'allumage, il démarre.

 

une vidéo du premier demmarge du moteur.

 

     Avec le pot d'échappement percé et la vieille essence, elle dégagera un nuage de fumée et un bruit très impressionnant, mais c'est un demarrage après 7 ans d'arrêt.

 

            Puis l'hiver arrivant, la Fura sera remisée au fond de la cour, le moteur sera démarrer de temps en temps,avec l'idée de fabriquer un petit abris pour que la voiture passe l'hiver plus sereinement. Un grand pas vers la remise en circulation de la Fura venait d'être franchi.

 

            Après le redémarrage du moteur, la Fura passera l'hiver au fond de la cour, et on y touchera plus, sauf pour démarrer le moteur de temps à autre.

 

           Le premier objectif pour le premier hiver a été de fabriquer un petit abris afin de protéger la Fura des aléats climatiques. De plus, elle avait passé tout ses hivers à l'abri, et la carrosserie étant dans un assez bon état, il ne faudrait pas commencer à l'abîmer ...

Cependant, l'hiver arriva trop vite, et le week-end où nous avions prévus de construire l'abri, les premières chutes de neige tomberons, des chutes bien plus élevées que ce que l'on peux avoir sur la région, paralysant toute la circulation automobile pendant au moins 3 jours. Bref, la Fura n'y échappera pas et elle se trouva avec une bonne dizaine de centimètres de neige sur le toit.

 

 

           A la fonte de la neige, l'abri sera construit, fait de planches et de bâches. Cependant, quand on a rentrer la voiture dessous, une planche est tombée sur le toit, occasionnant une petite bosse. mais une fois abritée, la Fura fut toujours "surveillée", car il fallait faire attention à ce que l'abri ne tombe pas sur la voiture, enlever l'eau et la neige sur les bâches, se qui m'avais fait prendre quelques douches par moment ...

Histoire d'en rajouter un peu, fin février on nous annonce le passage d'une tempête sur la France, et les départements voisins était en alerte rouge par Météo France, c'était la célèbre et triste tempète Xynthia. Donc du coup on consolide l'abri en tandant des cables, et on surveille durant le passage des coups de vents si l'abri tient. Finalement, rien ne s'est passé en haute-Vienne, seuls quelques petits coups de vents plus élevés que la normale.

 

           L'hiver a été également le moment on l'on a achèté des pièces pour la Fura, les freins, filtres à air et a essence, pneus neufs ... et l'époque ou on a démonter d'autre pièces, l'alternateur et le démarreur, pour en conclure qu'il fallait également les changer.

 

           Après l'hiver, arrive le printemps et ces premiers jours ensoleillé. Début avril, la Fura sort de son hivernage. Dans un premier temps, grand nettoyage de la carrosserie, pour enlever les stigmates de son arrêt et de l'hiver, mais également de ses nombreuses années d'arrêts, et ce avec un produit magique : le polish.

 

           Un petit avant après, bon la différence n'est pas bien flagrante. Certains d'entre vous remarquerons les jantes qui ne sont pas celle de la Fura, celle-ci ont été mises juste pour déplacer la voiture car ces jantes étaient chez mon oncle qui s'occupait du montage des pneus.

 

           Quelques jours plus tard, les pneus neufs montés sont arrivés. A peine arrivé qu'on les pose sur la voiture, en prenant soin d'y mettre les enjoliveurs. On remarque sur cette photo que la carrosserie est encore terne par endroit, de nouveaux coups de polish devraient arranger ça.

 

 

           Au delà du nettoyage de la carrosserie, le moteur a également été nettoyé, pas grand chose de bien compliqué, juste de quoi enlever le gras. Le bac par lequel l'air pour le chauffage passe a également été nettoyé, il faut dire que le fond du bac était remplis d'une couche de plusieurs centimètres de feuilles, de bout de bois, le tout bien compacté.

 

 

           Après le nettoyage, la plaque de support de batterie étant rouillé, je me décide de la repeindre. donc c'est partis, ponçage, puis une couche de peinture antirouille, pui une couche de peinture noire.

 

 

           Pendant ce temps, les fils de bougies ont tés changés.

           Les garnitures de freins avant on également été changées, elles en avait fort besoin, et au passage a été enlevé la rouille qui était sur les disques de freins. Puis on a dégripper un piston de frein qui avait du mal à revenir en place.

 

           Et dernière petite retouche, sur la carrosserie (encore une fois), la porte arrière droite avait du être forcée avec un pied de biche, donc , sans être carrossier, nous avons atténué la bosse que cet acte d'incivilité a occasionné sur la portière, il ne manque plus qu'un petit coup de peinture.

 

 

           Quelques jours plus tard, on reprend les travaux. La première tâche fut de remplacer le pot d'échappement, que nous avons rafistolé à l'aide une tôle rivetée. Trouver un pot d'échappement ne fut pas facile à faire, entre les grossistes en pièces automobile qui en n'ont plus, ce qui peut se comprendre avec l'âge de l'auto, les autres qui disent qui en ont, et quand on vient récupérer la commande, qu'ils nous disent qu'ils en n'ont finalement pas ... Au final, c'est grâce à un particulier qui était un ancien propriétaire d'une Fiat 127 que j'ai pu en trouver un.

 

 

           Après avoir monté l'échappement, on démarre la voiture et ... la ligne d'échappement est aussi perçée, un tout petit trou, on s'en occupera plus tard, on verra si on peut le reboucher ...

           Comme la voiture est levée, on ce décide de démonter les roues arrières pour changer les garnitures de freins, et très bonne surprise cette fois, les garnitures sont comme neuve, aussi bien à gauche qu'à droite. Donc du coup on les laisse dessus, on verra bien si il faudra les changer lorsque la voiture roulera à nouveau ...

 

null

 

            Puis on s'attaque à un autre gros chantier, remplacer les ceintures de sécurité à l'arrière, car les anciennes ont étés coupées. Devant la difficulté de retrouver des ceintures provenant d'une Fura ou d'une 127, on se rabat vers celles d'une Seat Marbella. mais comme chaque ceintures de sécurité sont spécifique à chaque voiture, on est obligé de bricoler dessus, mais sans toucher à la sécurité : Les enrouleurs bloquent quand la ceinture ne travaille pas droite, donc on joue sur l'inclinaison de l'enrouleur mais une pièce bloque la ceinture ... bref on va devoir trouver quelque chose à faire là dessus ...

              Mais en travaillant sur les ceinture on a découvert un passage vers la trappe a essence, pour pouvoir la bouger. Petite découverte forte intéressante car le joint de la trappe était en train de partir, ce qui à permis de le remettre en place.

 

           Deux semaines après, on se remet à travailler sur la voiture. Entre temps, nous avons eu le temps de réfléchir pour les ceintures de sécurité, finalement on garde celle de la Fura et on change juste la ceinture entre la caisse de la voiture et ce qui sert à attacher la boucle, il aura fallut découdre et recoudre les nouvelles sangles.

 

           Entre temps, la ligne d'échappement a été rebouchée, mon père à souder le trou, ou plutôt les, car une fois rebouché le trou que l'on avait remarqué, un second s'est fait entendre, très petit, aussi large qu'une pointe de compas ... Bref retour à l'atelier pour le souder à nouveaux ... Puis on a remonter le tout, mais sa en valait la peine, la ligne est désormais étanche, une bonne chose de faite.

 

           Puis enfin, on a réussir à changer le flexible de frein de la roue arrière droite, ça faisait un mois que nous étions dessus, la rouille avait totalement grippé les vis, bref à force d'outils en tout genre testé, avec de multiples rallonges, une boite de dégraissant vidée, nous avons du nous résoudre à utiliser la manière forte : démonter toute la partie du circuit arrière pour pouvoir enlever ce flexible ... Et encore il aura fallu couper un bout de métal pour y arriver ... mais on a réussi, la Fura reçoit un nouveau flexible, au moins elle ne sera pas recalée au CT à cause de ça.

Une fois le flexible changé, nous avons purgé le liquide de frein ... qui été vraiment pas bien beau à voir ...

 

           Toujours dans la vue d'une remise en route, on vidange la boite de vitesse, et là patatra, les espoirs s'écroulent : l'huile de la boite est noire, ce qui est jamais bon signe, et le fond du récipient qui recueillait l'huile est remplis de limaille et par endroit de petits tubes de fer (photo de dessous)

 

null

 

           Qu'est-ce qu'il y a eu dans cette boite ? est-elle morte ? aucune idée. Mon père se met à lire la revue technique sur la 127/Fura pour voir d'où cela peut venir. Le soir même, après avoir lu les plans de la boite de vitesses, on avait déjà une petite idée : les cardans qui auraient lâché dans la boite, hypothèse confortée par le fait qu'ils aient du jeu. On comprend petit à petit qu'il s'agit des tripodes des cardans qui auraient lâchées, voilà d'où viennent les aiguilles.

           A ce moment là, on prend la décision de démonter la boite pour nettoyer l'intérieur et voir les dégâts occasionnés. Cependant, un ancien mécano de chez Fiat nous dit de ne surtout pas la démonter, mais de la lever en mettant de gasoil dedans. Entre temps, la boite a été désaccouplée du moteur.

 

 

           Durant tout un mois, la boite sera nettoyée, donc avec du gasoil. A chaque nouvelle "vidange" il en sortait des aiguilles et de la limaille. Au total, ce sera pas loin d'une trentaine d'aiguilles qui sortirons.

Fin juin, devant le peu d'aiguille et de limaille qui sortait, on entreprend de remonter la boite de vitesse. Une opération qui se passera sans moi car j'étais alors en pleine révision pour les épreuves anticipées du BAC. La boite a été remontée en une matinée, et de l'huile épaisse a été mis dedans.

           Puis les cardans seront remontés eux aussi, entre temps nous nous sommes procuré deux tripodes que nous avons mis sur les cardan à la place des anciennes qui étaient en train de lâcher à leur tour.

           A la toute fin de ce mois de Juin, la Fura a effectuée un petit test sur la boite de vitesse pour voir si elle n'avait pas eu de problème à cause des aiguilles. Test qui sera réussi avec succès, la boite n'accroche pas mais ronfle un peu. Enfin, cela reste relatif puisque il aura fallut faire ce test sur une voie privée, donc seule les premières vitesses ont été passées.

           Juillet passe, la date du contrôle technique est enfin connue : le 16 août, ce qui nous a laissé le temps de finir quelques petit détails, comme les fauteuils à nettoyer, du moins, à essayer d'enlever les tâches, à repreindre quelques parties métaliques à l'intérieur dénudées de leur peinture par le temps et à les regarnir...

 

 

           Le 16 août arrive enfin, pour la Fura, c'est le passage au contrôle technique. Elle retrouve enfin le chemin de la route après 8 ans d'arrêt.

           Le contrôle technique, la Fura ne l'aura pas à cause des freins arrières : déséquilibre trop important. Enfin bon, ça permettre de faire les papiers et de rouler avec pendant deux mois.

           Nouveaux papiers, cela signifie nouvelles plaques d'immatriculations pour la Fura, c'est dommage car elle toujours ses plaques d'origines, de 1984 ... nouvelles plaques, ça veux également dire plaques blanches, et donc une part de la vie de l'auto qui part, et le fait que la voiture soit noire, les plaques jurent avec le reste de l'auto.

 

 

           Quelques jours après le CT, puis tout les démarches faites (CG, assurance ...), la voiture à enfin pu rouler "librement" sur les routes, 50 kilomètres effectue lors de cette première journée, et sans aucuns problèmes. Cette journée m'a permit de prendre "connaissance" avec l'auto, et de m'habituer à la conduite d'une voiture qui commence à devenir ancienne.

           On peut quasiment dire que la remise en route est terminée, du moins pas tout à fait, puisqu'il reste encore la contre-visite à passer, et donc à changer les freins arrières ...

           Deux semaines après ce premier trajet, le facteur nous livre un colis contenant de cylindres de roue neufs afin de les monter à la place des anciens sur les freins arrières. Une fois cette opération terminée, la Fura passe sa contre visite avec succès, repartant avec son autocollant "CT", et c'est partit pour deux ans ... 

 

La Fura lors de sa première sortie.

 

 

          Je tiens à remercier Ludo du Le Relais de l'Auto Ancienne pour la voiture ainsi que pour ses précieux conseils, mon père pour toutes ses connaissances mécaniques, mon grand père, ex agent Fiat pour son aide précieuse et sa connaissance du moteur, ainsi que toutes les autres personnes ayant participé de prêt comme de loin à cette remise en route. Grâce à tous ces efforts combinés, une youngtimer peu connue vient de reprendre la route, alors qu'elle était vouée à disparaître.

          Sept mois de (petits) travaux aurons permis à cette voiture de retrouver la route, bien que les travaux auraient put être fait en quelques semaines, nous avons décidé de prendre notre temps afin de trouver la plupart des pièces nécéssaires et tout faire d'un bloc, d'autant plus que si la voiture avait été vite réparée, elle n'aurait que très peu roulée par la suite, durant quasiment un an, ce qui n'était pas le but original.

           Désormais, la fura roule très bien, les premiers mois de route aurons permit de trouver différents points à rectifier, et de ce fait, n'aurons peut être pas été les plus aggréables pour commencer avec un voiture, il est toujours frustrant de trouver de nouveaux points qui ne vont pas, bien que c'est un passage obligatoire de toute remise en route. 

 

PS : huit mois après la remise en route, la boite de vitesse de la Fura a du être changée, non pas que cette dernière se soit cassée, mais par sécurité, et surtout, grace à une opportunité. En effet, la boite de vitesses commençait à donner de plus de plus de signes de faiblesse, et on m'a proposé dans le même temps une boite cinq vitesses d'une Seat Marbella, la même que la Fura donc, pour un prix défiant toute conccurence. La boite fut changée sans problèmes, et la Fura en fut plus silencieuse.

 

http://images.forum-auto.com/mesimages/416409/1034997.jpg

Partager cet article
Repost0

commentaires

S
<br /> <br /> Ah c'est dommage je n'ai eu que des Fire ^^<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
A
<br /> <br /> dommage, en effet ... mais sa te servira pour ta panda (si tu l'as encore Xd)<br /> <br /> <br /> <br />
S
<br /> <br /> Les pieces de Panda elles sont communes avec la Fura ? <br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
A
<br /> <br /> pas toutes, sur les premières Panda, les pièces du moteur sont communes, les jantes, après, sur les Fire, il y a plus rien e commun :/<br /> <br /> <br /> <br />